Archive pour la catégorie ‘Miscellanées’

Une des premières sections ouvertes sur mon site Web en 1998 était : « Les tunnels oubliés », une tentative de recensement de quelques unes des galeries abandonnées sous les pavés de nos grandes villes. Parmi ces ouvrages mystérieux, le Clyde (Finnieston) Tunnel de Glasgow tenait une grande place, tant sa visite en 1970 avait frappé mon imagination. Une des particularités du Clyde tunnel était qu’il s’agissait d’un tunnel tri-tube : un pour le passage des piétons encadré par deux autres pour le passage des véhicules (un par sens de circulation). Les souterrains étaient accessibles par des ascenseurs situés dans deux immenses rotondes de part et d’autre des rives de la Clyde.

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Les tunnels pour véhicules furent fermés en 1943, puis comblés ultérieurement et oubliés, à telle enseigne que même des vieux Glasgoans ont mis en doute leur existence lors de la mise en place de ma page Web ! Seul subsista le tunnel piéton, fermé en 1980 qui abrite une conduite d’eau de Scottish Water :

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Quelle ne fut pas ma surprise il y a quelques années en découvrant le tunnel de l’Elbe à Hambourg (ou Elbtunnel, ou St. Pauli Tunnel, nom du quartier desservi à l’extrémité Nord). Hormis l’absence de passage central réservé aux piétons, sa conception était similaire à celle de Glasgow : deux puits verticaux (avec coupoles, détruites par les bombardements durant la Deuxième Guerre Mondiale) abritant 4 ascenseurs et escaliers, et deux tunnels routiers.

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Autre différence de taille : l’Elbtunnel est toujours ouvert et accessible aux promeneurs comme aux véhicules (avec une restriction horaire pour ces derniers), et est beaucoup moins sinistre que son cousin écossais :

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Plan de situation (source : Google Maps)

Présenté dans l’iconographie comme un triomphe technique de l’Allemagne wilhelmienne, conçu par Ludwig Wendemuth, les travaux de l’Elbtunnel débutèrent en 1907 sous la direction de Otto Stockhausen. Curieusement, et bien que la technique de construction des tunnels sous air comprimé soit largement employée depuis plusieurs décennies (piles du Brooklyn Bridge, à Paris passage sous-fluvial de la ligne 4 à Saint-Michel, etc.) et ses dangers connus, plusieurs centaines d’ouvriers souffrirent du « Mal des caissons » avec une issue fatale pour trois d’entre-eux. Inauguré le 7 septembre 1911 : le tunnel mesure 426m de long et est creusé à 24m sous la surface.

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L’entrée Nord sur la St Pauli-Hafenstrasse dans son état d’origine.

Le Elbtunnel est apparu dans plusieurs films au cinéma dont The Odessa Files de Ronald Neame (1974) et l’Ami américain de Wim Wenders (1977). Classé monument historique, le tunnel accueille une fois par an le marathon de l’Elbtunnel : 48 aller-retours dans le souterrain plus 396,60m.

Visite au Salon de la Photo à la Porte de Versailles. J’assiste à la « Master Class » sur l’éclairage des portraits par Pierre-Anthony Allard, repreneur du célèbre Studio Harcourt, magistral et passionnant nous emmenant depuis Vermeer et Rubens jusqu’à son maître Henri Alekan et le Kubrick de Barry Lindon.

Soudain : surprise, on roule au milieu des projecteurs… Marc Riboud, le photographe et grand reporter, qui venait de recevoir le PIPAK 2010, Prix International Planète Albert Kahn, remis dans le cadre du Salon. Un peu moins connu du grand-public que Doisneau, Willy Ronis ou Cartier-Bresson, Marc Riboud a pourtant réalisé des clichés célèbres comme celle du peintre de la Tour-Eiffel :

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ou celle de Jane Rose Kasmir, la jeune fille à la fleur, face aux forces de l’ordre pendant les manifestations contre la guerre du Vietnam à Washington en 1967, qui illustrait mon livre d’Histoire de 3e…

Photos (c) Marc Riboud extraites de son site personnel

En pleine contestation sur la réforme des retraites, le Commissaire général du Salon rappela, pince-sans rire, que Marc Riboud avait réalisé 450 000 photos au cours de sa carrière et que – en se basant sur une vitesse d’obturation moyenne de 1/60e par cliché – il n’avait « travaillé » effectivement que 2h40 au cours de sa vie 🙂

Agé de 87 ans, venant de subir une opération chirurgicale et sorti la veille de l’hôpital, il avait tenu à assister au Salon de la Photo. Bien qu’en chaise roulante, son premier réflexe fut de nous prendre tous en photo ! Puis ce fut autour de Pierre-Anthony Allard de réaliser en direct et sans filet une photo de ce maître de la photographie :

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Photo prise avec mon Asusphone. Grave erreur : je ne pensais pas avoir besoin de mon matériel photo… au Salon de la Photo 🙁 Fort heureusement, au premier rang, Alexandra de Cossette, photographe professionnelle a pris ce superbe cliché :

[ (c) 2010 Alexandra de Cossette, à voir sur son Blog « Un brin de Cossette« ] :

Visage diaphane, l’âme affleure.

Aujourd’hui, c’est le 1er août – Fête Nationale Suisse. Notre hôtel avait organisé son traditionnel pique-nique, cette année au dessus de Celerina, au confluent des vallées de l’Inn et de la Bernina (au fond) et à la base du triangle formé par les 3 lignes RhB : Pontresina – Samedan – St. Moritz.

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C’est à la sortie de Celerina que se dresse la célèbre église San Gian, emblême de l’Engadine et de la rencontre de deux cultures : italienne avec son campanile à gauche et germanique à droite, avec son clocher détruit par la foudre au 18e siècle et jamais reconstruit :

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Dans la vieille ville de Samedan, ambiance de Kermesse populaire avec Wurtze grillées et foire à tout :

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Mais le 1er août, les trains suisses suivent l’horaire habituel. La navette Pontresina – Scuol Tarasp quitte la gare de Samedan :

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Le soir à Pontresina, le traditionnel feu d’artifice… aux couleurs de la Suisse :

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Descente des hauteurs de l’Engadine pour une journée ensoleillée à Zürich. Pas de visite de la cité de Zwingli sans un pélerinage à la Hauptbahnhof. Passons sous le regard sévère de Alfred Escher (1812-1882) statufié par Richard Kissling, qui surveille l’enfilade de la Bahnofstrasse, ses confiseries Sprüngli et ses banques privées. Escher fut un entrepreneur, à l’origine de tout un tas de choses en Suisse, dont l’Ecole Polytechnique Fédérale, et pour ce qui nous occupe dans ce Blog : de la ligne du Saint-Gotthard.

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Animation du jour dans le grand hall : le fabricant italien de pâtes Barilla a installé un immense stand de dégustation :

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Avec éclairages façons MTV Music Awards :

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Et animatrices filiformes qui n’ont pas dû faire une consommation intensive des produits de la marque 🙂

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Sur le seuil la boutique Edelweiss (dans l’entrée côté Bahnhofstrasse à gauche), les peluches mécanisées continuent leur sarabande infernale sans interruption de 8.00 à 19.00. Le budget « piles » de la boutique doit être conséquent…

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En sortant de la gare, nous tombons nez-à-nez avec ce tram historique qui sert selon les saisons et les occasions de tram restaurant (le soir) ou de tram du Père-Noël (en décembre) :

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Montée traditionnelle avec le Polybahn…

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Jusqu’au panorama de la terrasse de la Hochschüle (EPFZ). Aujourd’hui, CAVOK à l’aéroport de Zürich-Klöten. Une belle journée pour atterrir à Zürich, qui m’aurait changé de quelques atterrissages automnaux un peu « mouvementés »…

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Redescente vers la Limmat et le lac par l’incroyable dédale de ruelles et de places de la vieille ville de Zürich, bien éloigné de l’agitation de la Bahnhofstrasse :

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Pour arriver au Gross Münster, bien connu des consommateurs de chocolat Frey (très présent sur les emballages des napolitains de la marque) et des aficionados des Ge 4/4 du MOB (en livrée « Golden Pass », mais on se demande pourquoi, le Golden Pass ne desservant pas encore Zürich)…

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et terminer sur les bords du Zürichsee. Le temps clair nous permet de découvrir les Alpes…

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tandis qu’une bande de joyeux trompe-la-mort de Zürich et d’ailleurs s’entraîne au plongeon de haut vol devant une foule de connaisseurs :

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Les 14 juillet se suivent et ne se ressemblent pas. Cette année, il fut particulièrement arrosé, rendant la prise de vue particulièrement… humide :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=TEb0LAaM028[/youtube]

(Visible en HD sur Youtube)

La pluie s’intensifiant, nous avons battu en retraite aux Galeries Gourmandes du Palais des Congrès voisin, pas pu voir les Bréguet Atlantique, Falcon, Xingu de l’Aéronavale.

Même si l’on n’est pas fou de foot dans la famille, nous suivons tous les quatre ans la Coupe du Monde de la FIFA – et collectionnons les mascottes. Tradition établie par mon fils : nous réunissons toutes les peluches devant la télévision lors de la finale. Pour le 11 juillet 2010, nous avions donc : à gauche Footix (Coupe du Monde 1998, sans ses piles car le zoziau réagit à la moindre vibration et se met à chanter à tue-tête « ohé ohé we are the champions », ce qui en 2010 est un peu déplacé…), à droite le lion Goleo VI et son ballon Pille, souvenir de la Coupe du Monde 2006 (en deux versions : équipe de France et Mannschaft – un énorme bide commercial qui entraina le dépôt de bilan de la société NICI qui en avait acquis les droits) et au milieu le petit dernier : Zakumi, le léopard d’Afrique du Sud 2010.

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Absents : Kaz, Nik et Ato, les « Sphériks » de la Coupe du Monde 2002 Corée-du-Sud/Japon, introuvables en France à l’époque. Qualifiés de « monstres protoplasmiques » par Agoravox, ils ne manquent décidément pas à notre collection.

Vu ce matin à 8h30. Les arbres de Nature Capitale stockés au « Camp de Transit » de l’avenue Foch. Ceux dans le fond sont emballés et prêts à être chargés : « Bons pour Dannemarie ».

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Envoyé depuis mon Asusphone 🙂

Deuxième jour sur l’évènement. Depuis sa roulotte-PC de commandement près du Grand-Palais, l’organisateur Gad Weil se tient au courant des dernières nouvelles du « front » :

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En raison de la chaleur, on arrose les cageots de légumes devant la statue du Général de Gaulle :

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Jardin éphémère, demain l’avenue sera rendue à la folie automobile :

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Quelques animaux devant le Gaumont Marignan :

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Houblon d’Alsace :

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Vigne éphémère :

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Végétation dense devant le Fouquet’s :

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Et oliveraie devant le Claridge :

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Shopping fromage Comté / Morbier et « Coeur de Nivernais » chez les Jeunes Agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté, accueil très sympa et de bonnes choses à manger 😉

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Retrouvez ces photos et quelques autres en grand format dans ce diaporama (cliquer sur l’image ci-dessous pour y accéder) :

Cliquer sur : en bas et à droite de la fenêtre pour passer en plein écran (recommandé).

Parisien de naissance, donc génétiquement programmé au niveau de mon ADN pour faire le badaud :-), je ne pouvais pas manquer d’aller faire un tour sur les Champs-Elysées voir cette fameuse exposition « Nature Capitale » qui allait nous débarrasser au moins pour 48 heures de la circulation automobile dans ce coin de 8e arrondissement.

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Il y avait déjà eu de l’animation avenue Foch toute la semaine passée avec le stockage d’arbres en tous genres entre l’Etoile et l’avenue Raymond Poincaré :

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Dans le nuit précédant le jour J, tout avait miraculeusement disparu en direction des Champs. Seuls subsistaient les engins de nettoyage de la Mairie de Paris, soulevant la légendaire poussière des « trottoirs » de l’avenue Foch comme sur une piste de la brousse africaine :

Quelques végétaux avaient été recalés au dernier moment, comme de simples footballeurs de l’équipe de France. Pas de « Nature Capitale » pour eux ! Il est vrai qu’ils étaient plutôt maigrichons et décatis 🙁 :

La statue d’Alphand, grand maître des parcs et jardins de la ville de Paris sous Napoléon III, semblait contempler d’un oeil bienveillant les palettes de végétaux entassées à ses pieds :

Plus haut, vers l’Etoile, c’était une foire-expo d’engins de levage et de manutention :

Arrivée en haut des Champs-Elysées, les choses sérieuses commencent. Soleil radieux et foule des grands jours (avec pas mal de provinciaux aussi… 🙂

Forêt d’arbres et de têtes :

Au milieu des champs de blé (tendre et dur) :

Grand retour du métier d’homme-sandwich :

   

Champ de lin à la hauteur de la Pizza Pino :

Décoration végétale de circonstance pour le Monoprix à l’angle de la rue la Boétie :

Foule des grands jours aux terrasses de l’avenue, dont celle du « Deauville » où jadis j’allais prendre un thé après le traditionnel film du week-end sur les Champs :

Et un mauvais point pour la Maison de l’ Alsace qui , bien qu’ayant mis ses chefs de cuisine en grande tenue derrière un stand spécial sur le trottoir, ne trouvait à proposer aux visiteurs que des hot-dogs, des paquets de chips et des sandwichs poulet/jambon ! Quid des spécialités de la belle Alsace ? Knacks, schiffala, foie gras d’oie, sushi de truite des lacs vosgiens, Baeckheoffe à emporter (certes un peu lourd pendant les chaleurs) ?

 

Au final : une manifestation gentillette et sympathique, à mi-chemin entre une jardinerie le week-end et le Salon de l’Agriculture. Bel exploit logistique également, mais je ne surprendrais pas les habitués de ce Blog en disant que j’ai préféré le Train Capitale de 2003 ;-), même lieu et même organisateur…

 

Dernière journée à San Francisco, nous décidons de remonter vers le nord, direction Point Reyes à une cinquantaine de kilomètres du Golden Gate Bridge. A Point Reyes Station, plus de trace de la gare du North Pacific Coast RR, à voie de 3 pieds (914mm), ni de la remise à machines où trônait la 4-4-0 #90 du NWP (ex. #15 du NPC) :

Quittant Point Reyes Station, nous empruntons le Sir Francis Drake Boulevard, bien que le terme de « Boulevard » paraisse quelque peu inadapté (dans la Nièvre, on appellerait cela un « Vicinal Ordinaire »), qui nous emmène à travers un paysage de campagne irlandaise – victime de la sécheresse :

…jusqu’à la plage de South Beach, déserte :

…et au phare de Point Reyes, lieu de tournage du film The Fog de John Carpenter (1979).

L’escalier d’accès au phare a été baptisé « stairway to Heaven » :-). C’est dans les eaux peu profondes autour de Point Reyes que l’US Navy procédait à des essais en mer des sous-marins réparés à la base de Mare Island.

Lors du tremblement de terre de 1906, toute la péninsule de Point Reyes fut déplacée vers le Nord sur une longueur de 6 mètres. Le phare tint bon, seule sa lentille de Fresnel sortit de ses guides.