Clamecy et ses croix de chemin
Avant la révolution, il existait de nombreuses croix de chemin à Clamecy même et dans ses environs proches dont la plupart ont disparu. Voici une liste non exhaustive donnée par le commandant René Surugue dans son « Histoire de Clamecy et de l’évêché de Bethléem ».
- Croix du Marché : en haut de la place du Marché ;
- Croix du Crot-Pinçon : en haut de cette rue :
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Croix
de la place des Barrières : actuellement place Emile Zola ;
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Croix
de la place des Jeux : de nos jours, place du commandant Boidot ;
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Croix
du Grand Pont de Bethléem ;
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Croix
du chemin de
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Croix
de la route d’Armes ;
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Croix
de l’Abreuvoir : à l’entrée du faubourg ;
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Croix
Pataud : au bout de la rue de Sembert ;
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Croix
Boudard, sur la route d’Auxerre ;
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Croix
des Michelins, en haut du faubourg des Récollets,
au départ du chemin de Moulot.
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Croix
de Beaumont, sur la route d’Oisy ;
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Croix
du pont de Beuvron, en fait, il y eut plusieurs ponts et plusieurs croix.
Le premier pont fortifié datant du 13ème siècle faisait partie des défenses de la
ville. Il était défendu par la porte Randan. D’autres ponts avaient été
construits au 15ème et 16ème siècles. En 1630, les
habitants du faubourg de Beuvron n’obtiennent pas l’autorisation de placer une
croix sur « leur » pont. Les sieurs Millelot
et Gonneau ne tiennent pas compte de l’interdiction,
érigent une croix et sont condamnés à une peine de prison.
A la fin du 18ème siècle, une nouvelle croix est élevée sur ce pont par un sieur Donzelle en souvenir d’un accident qui avait failli lui coûter la vie. La croix de pierre actuelle a été posée en décembre 1851 après une mission prêchée à la suite du coup d’état de 1851, fomentée par Louis Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III.
Croix de la rue de
les enfants du quartier. Le premier qui escaladait le socle en s’agrippant sur la croix avait gagné ! A ce régime, elle résista longtemps. Mais un jour arriva où elle fut fortement ébranlée et même un peu tordue. Et elle disparut mystérieusement.
En fait elle avait été pieusement recueillie par une lointaine cousine Marthe, qui la conserva longtemps sur son grenier et la « légua » à mon père. Ce dernier, plutôt ennuyé par cet héritage, la planta dans le coûtat dominant notre maison. Y est-elle encore ?
A ce propos me revient le
souvenir de cette cousine à la petite silhouette menue, et à l’accent traînant.
Elle avait vécu une expérience assez unique pour une Clamecycoise
de sa génération. Elle était partie en tant que gouvernante dans une
famille en Amérique. Revenue dans sa
ville natale, elle tint le magasin de vente de la faïencerie Colas qui,
peut-être, fut la première boutique de Clamecy ayant pu mettre sur sa porte,
l’inscription « English spoken » !
La cousine Marthe initia à l’anglais parlé le jeune Alain Colas, futur
navigateur solitaire.