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1e partie
 

Après plus d'un siècle et deux Guerres Mondiales, qu'est devenue l'œuvre de François-Philibert Dessaignes ? Et Champigny-en-Beauce ? Une tentative de réponse en images en suivant la trace des photographes blésois du début du XXè siècle : Vannier, Ganne, Rochas, Petit... — Frédéric

La mairie
 
 
 
 
 
Toujours fidèle au poste, la mairie et sa tour de guet, bastion des libertés municipales des Campiniocois, n'a guère changé. Seul le balcon en bois de la tour a été remplacé par un balcon métallique, probablement plus aux normes. On a ajouté sur le toit les sirènes réglementaires. Souhaitons pour les habitants qu'elles n'aient jamais à sonner que le 1er mercredi du mois à midi.

Le Bourg
 
 
 
L'Hôtel des Bons Enfants (maison Lefebvre) a cédé la place à "La Caillote de Gargantua". On parque toujours les véhicules devant l'établissement. L'association Faltazy y organise des concerts en plein air durant l'été.

 
 
L'autre estaminet de Champigny-en-Beauce, le Café de la Croix-Rouge, a disparu, ainsi que son balcon sur la grande rue d'où l'on pouvait suivre jadis les manœuvres du 113e de ligne.

 
 
Près du château de la Fontaine, la Grande Rue n'a guère changé. Mais en 2009, la présence d'un photographe n'attire plus les foules... seulement des chiens errants ;-)

La Cité Agricole
 
 
 
À l'angle de la rue de la Cité et de la rue des Tilleuls, la Poste est toujours présente, au moins par son logo sur la porte. Hormis le tout-à-l'égoût, l'éclairage public et les câbles de distribution électrique, l'allure générale de la Cité n'a pas beaucoup changé depuis François-Philibert Dessaignes...
 
 
 
En y regardant de plus près, on note que les habitants de la Cité ont fait évoluer considérablement les aménagements conçus par F. Dessaignes. Exeunt les écuries, granges, poulaillers et "toits à porcs", devenus inutiles pour cause d'exode rural et de réglementation européenne tatillonne, les élites Bruxelloises voyant d'un mauvais œil l'élevage de suidés dans les cours des maisons :-). Ces installations d'une autre époque ont été remplacées avantageusement par des garages, des abris de jardin, des ateliers pour bricoler. Quant aux maisons : leurs portails ont été modernisés, des levées de toit ont été créées et certaines ouvertures, un peu chiches il faut le reconnaître, ont été considérablement agrandies.
 
 
 
 
 
La rue des Tilleuls est victime d'une étrange malédiction : sur la plupart des cartes postales anciennes, elle est connue sous le nom de "rue de la Poste", ou pire encore - horresco referens - "rue des Acacias". Et pourtant, ce sont bien des tilleuls qui y ont été plantés. En un siècle, une rangée a été coupée et les spécimens subsistants sérieusement élagués. Sont-ce les mêmes ou ont-ils été replantés entretemps ?
 

 
Le sanatorium Madeleine Dessaignes
 
 
 
 
Le sanatorium Madeleine Dessaignes n'existe plus, transformé en résidence privée. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Non pas, hélas, que la tuberculose ait été éradiquée définitivement, mais les progrès de la médecine ont considérablement amélioré le pronostic et l'apparition des antibiotiques a rendu inutile sanatorium et autres "cures d'air" au fond du jardin, à l'efficacité variable. Devenu une résidence, le pavillon M. Dessaignes a gagné un auvent au dessus de la porte mais perdu ses belles mansardes. Disparue aussi l'éolienne dans le jardin, il est vrai que la centrale nucléaire de Saint-Laurent-Nouant n'est pas très loin.
 
 
 

L'Asile des deux frères
 
 
 
 
L'Asile des deux frères a lui aussi été converti en résidence privée. À une date inconnue, l'"Asile" est devenu un "Foyer", le terme asile ayant acquis au fil du temps une connotation psychiatrique fort peu valorisante. A tel point que l'on engagea des frais pour faire retailler le sommet de la plaque au fronton de la maison ! Et pourtant, les "Asiles" (refuges) ou "Salles d'Asile" (comme il en existait jadis à Clamecy, boulevard de la République) ont eu leurs lettres de noblesse, ayant été les premières structures d'accueil pour la petite enfance lorsque le travail féminin s'est répandu au XIXe siècle. De nos jours, on parlerait plutôt de crèche ou de maternelle. Impossible malheureusement de photographier les lieux, ceints de hauts murs et protégés par un haut portail (pour vivre heureux... ;-) Mais on peut deviner depuis la rue que l'allure générale du bâtiment a été bien conservée.

 
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Created June 8th, 2009.
Revised January 12th, 2014.
Text and modern photographs ©2009-2013 by Frédéric Delaitre.